L’ammoniac NH3 est considéré comme un polluants émergents avec un impact sur la santé et l’environnement reconnu. Il est actuellement émis à plus de 90% par les activités agricoles mais pourrait aussi être de plus en plus utilisé pour le transport ou la production de l’hydrogène dans le domaine industriel. Son oxydation dans l’atmosphère conduit à la formation de particules fines qui s’ajoute, à la fin de l’hiver (février-mars), à celle produite par le chauffage. Cette accumulation peut provoquer des épisodes de pollution en particules notables à cette période de l’année.
Le 19 février dernier, le CNRS a donc démarré une large campagne de mesure de l’ammoniac sur 8 semaines et 8 sites différents dans le département de l’Eure-et-Loir et dans le Loiret sur le site « Voltaire » situé sur le campus du CNRS d’Orléans la Source. Ce site héberge aussi une des stations de mesures réglementaires de Lig’air, réseau de surveillance de la qualité de l’air en Région Centre-Val-de-Loire. Cette mesure s’effectue par tubes passifs (de type Radiello) qui sont collectés puis analysés au laboratoire toutes les semaines. Ces mesures sont complétées par des mesures réalisées par deux analyseurs spécifiques de l’ammoniac situés sur les sites de Lig’Air à Oysonville et du CNRS à Orléans la source.
L’objectif premier est d’intensifier spatialement et temporellement la mesure de NH3 sur la région Centre-Val-de-Loire afin de pouvoir redresser des modèles prédictifs existants et développer des outils continus et pérennes d’information et d’incitation aux changements de pratiques agricoles.
L’ensembles des données ou modèles obtenus seront intégrés au Jumeau Numérique « qualité de l’air ».